Tom Vandendriessche

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Tom Vandendriessche
Illustration.
Fonctions
Député européen
En fonction depuis le
(4 ans, 11 mois et 18 jours)
Élection 26 mai 2019
Législature 9e
Groupe politique ID
Biographie
Date de naissance (45 ans)
Lieu de naissance Louvain (Belgique)
Nationalité Belge
Parti politique VB
Diplômé de Université de Gand
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Tom Vandendriessche, né le à Louvain, est un homme politique belge d'extrême-droite, membre du Vlaams Belang (VB).

Il est député européen depuis 2019. Il est réélu en 2024, réalisant le meilleur score électoral de Flandre[1].

Biographie

Vandendriessche est titulaire d'un bachelier en sciences politiques et d'un Master en économie de l'université de Gand. Pendant ses études secondaires, il a été président du syndicat flamand des étudiants nationalistes (NSJV) de Bruges. De 2001 à 2004, il a également été président du KVHV de Gand[2]. Il est exclu du NSJV puis fonde l'association étudiante suprémaciste VSB. Cette association utilise l'insigne nazi Totenkopf comme emblème et plaide pour une "Europe Blanche"[3].

En 2000, Vandendriessche a été impliqué dans un incident entre des partisans du Vlaams Blok et des militants de gauche dans le quartier étudiant de Gand, au cours duquel Vandendriessche a donné plusieurs coups de pied à un militant. En première instance, il a été condamné à un mois de prison ferme et à une amende pour avoir porté des coups et des blessures[4]. Cette condamnation a été réformée par la Cour d'appel et Vandendriessche obtient la suspension du prononcé[5]. Cette peine signifie que la cour a estimé que les faits sont avérés, mais qu'elle ne prononce pas de peine. Il a toutefois dû payer une indemnité à la victime.

En 2005, il réalise un stage chez Katoen Natie puis, en 2006, il commence à travailler dans l'administration flamande. En 2008, il devient collaborateur chargé de l'assurance qualité à la Hogeschool Gent puis, en 2009, analyste commercial pour l'agence flamande Kind en Gezin. En 2013, il devient auditeur pour Audio, une organisation qui effectue des audits internes auprès des autorités locales flamandes. En 2014, il devient auditeur externe auprès de l'Agence flamande Audit Vlaanderen. Parallèlement, il devient directeur commercial de l'entreprise verwarmslimmer.be, qui remporte le prix de la start-up de l'année décerné par la section Flandre-orientale de l'UNIZO en 2015.

Carrière politique

En 2016, Vandendriessche est engagé par le groupe Europe des Nations et des Libertés au Parlement européen, auquel appartient le Vlaams Belang. Il en devient le porte-parole et l'attaché de presse en 2018. Parallèlement, il publie des analyses politiques pour le site nationaliste-conservateur flamand SCEPTR entre 2016 et 2017.

Lors des élections européennes de mai 2019, il est le premier suppléant sur la liste du Vlaams Belang et obtient près de 69 000 voix de préférence. L'élue Patsy Vatlet abandonne son mandat d'eurodéputée et Vandendriessche lui succède en juillet 2019[6]. Avec Gerolf Annemans et Filip De Man, il siège au sein du groupe européen Identité et Démocratie (ID), créé le 13 juin 2019 pour succéder au groupe Europe des Nations et des Libertés.

Outre son mandat d'eurodéputé, Vandendriessche est directeur du service d'études du Vlaams Belang depuis février 2020, ce qui fait également de lui un membre du bureau exécutif du parti. Il est considéré comme le principal conseiller du président Tom Van Grieken[2].

Lors des élections européennes de juin 2024, Tom Vandendriessche est la tête de liste de son parti. Il est réélu avec le meilleur score électoral de Flandre, avec 318 151 voix[7]. Il s'agit également du deuxième meilleur résultat électoral de Belgique en 2024, derrière Sophie Wilmès (543 821 voix)[7].

Affaires judiciaires

En juin 2024, deux journaux, Humo et Apache, révèlent que l'Office européen de lutte antifraude a ouvert une enquête contre Vandendriessche en 2023[8]. L'enquête concernerait des irrégularités et des violations des obligations légales des eurodéputés, mais peu de détails sont encore disponibles[3].

En juin 2024, la Cour d'appel d'Anvers condamne l'entreprise américaine Meta à lui verser 27.000 € de dommages et intérêts pour l'avoir banni furtivement de Facebook. Meta arguait que ce "shadow ban" avait été décidé suite à plusieurs publications contrevenant à sa réglementation en matière d'incitation à la haine, mais la cour a considéré que Meta n'avait pas appliqué des procédures suffisamment claires pour justifier cette mesure[9].

Prise de position

Lors de la guerre Israël-Hamas de 2023, à l'opposé des positions affichées par le Vlaams Belang, il prend position contre Israël[10].

Il s'est fortement opposé au pacte migratoire européen. Il a affirmé qu'il n’aurait pas pour but de freiner la migration mais au contraire d’attirer plus de migrants sur le continent européen, le qualifiant de « remplacement délibéré et organisé ». Il emploie le terme « omvolking », qui renvoie à la théorie du complot du "Grand remplacement", dans l'enceinte du Parlement européen, ce qui provoque les protestations d'autres députés, qui estiment le terme issu de la terminologie nazie[11].

Notes et références

  1. « Plus d’un million de voix à l’Europe, près d’un million au fédéral : pourquoi le Belang est loin d’avoir perdu (infographies) », sur Le Soir, (consulté le )
  2. a et b (nl) Ruud Goossens, Simon Andries, « De extreme ideeën van Vlaams Belang-strateeg Tom Vandendriessche: “Iedereen kende zijn reputatie” », sur De Standaard, 25 mei 2024 (consulté le )
  3. a et b « Europese antifraudedienst voert onderzoek naar Vlaams Belang-ideoloog Tom Vandendriessche », sur humo.be (consulté le )
  4. Celstraf voor provincieraadslid Vlaams Blok, Gazet van Antwerpen, 12-11-2001
  5. Opschorting van straf voor Gentse Vlaams Blokker, De Standaard, 25 juni 2002.
  6. (nl-BE) « Bruggeling Tom Vandendriessche naar Europees Parlement », sur Focus en WTV, (consulté le )
  7. a et b « RTBF le site de la Radio Télévision Belge Francophone », sur RTBF (consulté le )
  8. Belga Belga, « L’Office européen de lutte antifraude enquête sur Tom Vandendriessche, tête de liste du Vlaams Belang », sur La Libre.be, (consulté le )
  9. « Meta condamné à verser des dommages-intérêts à un député Vlaams Belang », sur RTL Info, (consulté le )
  10. Bruno Struys (trad. Guilhem Lejeune), « Guerre en Israël: pourquoi Dries Van Langenhove semble choisir soudainement le camp des palestiniens » Accès libre, sur DaarDaar, (consulté le ).
  11. « Les propos d’un député Vlaams Belang provoquent un tollé au Parlement européen: “Ce n’est pas un terme innocent” », sur 7sur7.be, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

  • Liste des députés européens de Belgique de la 9e législature - Liste des députés européens de la 9e législature

Liens externes

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