Sophie Morgenstern

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Sophie Morgenstern
Biographie
Naissance
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Hrodna (gouvernement de Grodno, Empire russe)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
16e arrondissement de ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Zofia KabacznikVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Université de Zurich (doctorat) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Psychiatre, psychanalysteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de

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Sophie Morgenstern, née Kabacznik le à Grodno (Empire russe) et morte le à Paris, est une psychiatre et psychanalyste, pionnière de la psychanalyse de l'enfance en France.

Biographie

Née en Pologne dans une famille d'origine juive, elle effectue ses études de médecine à Zurich à partir de 1906[1]. Elle soutient en 1912 une thèse de médecine intitulée Sur quelques éléments minéraux des glandes thyroïdes[2]. Elle est médecin assistant à partir de 1915 à la clinique du Burghölzli dirigée par Eugen Bleuler[3] puis s'installe en France vers 1924[1]. Elle est analysée par Eugénie Sokolnicka, première femme psychanalyste en France[2]. À partir de 1925, elle travaille bénévolement à la clinique annexe de neuropsychiatrie infantile, dirigée par Georges Heuyer[1]. Elle initie et forme Serge Lebovici[4] et surtout Françoise Dolto à la psychanalyse des enfants[5]. Pionnière de la psychanalyse des enfants en France, elle prend position pour Anna Freud dans le conflit d'idées qui oppose celle-ci à Melanie Klein, considérant que l'analyse doit être réservée aux enfants névrosés[1]. Elle utilise le dessin dans son travail avec les enfants, et théorise cette utilisation dès sa première publication, en 1927, de l'article « Un cas de mutisme psychogène », ainsi que la libre association et le rêve avec les enfants plus âgés[1]. Elle épouse Abraham Morgenstern dont elle reste veuve, avec une fille, qui meurt des suites d'une intervention chirurgicale, sans doute en 1937[1].

Sophie Morgenstern se suicide le , la veille de l'entrée des nazis dans Paris[2]. Les témoignages mettent en lien son geste et sa douleur de la disparition de sa fille, « bien peu parlent à ce moment de sa condition d'émigrée juive »[1].

Publications

  • « Un cas de mutisme psychogène », Revue française de psychanalyse, 1927, no 1 (3), p. 492-504.
  • « La psychanalyse infantile et son rôle dans l'hygiène mentale », Revue française de psychanalyse, 1930, no 4 (1), p. 136-162
  • « Quelques aperçus sur l'expression du sentiment de culpabilité dans les rêves des enfants », Revue française de psychanalyse, 1933, no 6 (2), p. 155-174.
  • « La pensée magique chez l'enfant », Revue française de psychanalyse, 1934, vol. VII, no 1, p. 99-115, sur histoiredelafolie.fr, [lire en ligne]
  • « Les bourreaux domestiques », L'Évolution psychiatrique, 1934, no 4, p. 39-58.
  • Psychanalyse infantile (symbolisme et valeur clinique des créations imaginatives chez l'enfant), Paris, Denoël, 1937.
  • « Contribution au problème de l'hystérie chez l'enfant », in L'Évolution psychiatrique , 1937, no 7, p. 3-33.
  • « Le symbolisme et la valeur psychanalytique des dessins infantiles », in Revue française de psychanalyse, 1939, no 11 (1), p. 39-48.
  • Œuvres complètes, vol. 1-3: Psychanalyse infantile; La structure de la personnalité et ses déviations; Articles et contributions à la Revue française de psychanalyse, Paris, Tchou/Bibliothèque des Introuvables, 2004 (ISBN 2845751168) (ISBN 2845751176)

Notes et références

  1. a b c d e f et g Frédérique Jacquemain, « Sophie Morgenstern-Kabatschnik », p. 1048-1049, in Alain de Mijolla (dir.), Dictionnaire international de la psychanalyse 2. M/Z, Paris, Calmann-Lévy, 2002
  2. a b et c Georges Parcheminey, « Sophie Morgenstern née Kabatchick », L’Évolution psychiatrique, 1947, n°1, p. 12-13 [lire en ligne]
  3. Jean-Pierre Bourgeron: Marie Bonaparte et la psychanalyse. À travers ses lettres à René Laforgue et les images de son temps, Paris, Champion-Slatkine, 1993, (ISBN 2051009090)
  4. Marie Bienne, « « Les enfants terribles ». La psychiatrie infantile au secours de la famille : la consultation du professeur Georges Heuyer en 1950 », Revue d'histoire de l'enfance « irrégulière », no 6,‎ , p. 69-91 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Dominique Fessaguet, « De Sophie Morgenstern l'oubliée à Françoise Dolto la tapageuse », Topique, no 115,‎ , p. 79–82 (ISSN 0040-9375, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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