Nocturnes de Vierne

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Trois nocturnes
op. 34
Image illustrative de l’article Nocturnes de Vierne
Page de titre de la partition (éd. Maurice Senart, 1923).

Genre piano
Nb. de mouvements 3
Musique Louis Vierne
Durée approximative env. 24 minutes
Dates de composition décembre 1915,
janvier 1916
Dédicataire Madeleine Richepin
Création
Maison du peuple,
Lausanne Drapeau de la Suisse Suisse
Interprètes Louis Vierne
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Les Nocturnes, op. 34[note 1],[1] de Louis Vierne forment un ensemble de trois pièces pour piano. Composées au hasard des rencontres et des déplacements du compositeur, en décembre 1915 et janvier 1916, ces pièces ne portent pas le poids des circonstances extérieures — à commencer par les deuils et les angoisses de la première Guerre mondiale — mais s'attachent à exprimer des impressions éprouvées sur le moment.

Vierne assure lui-mêle la première audition de son œuvre, le à la maison du peuple de Lausanne. La première audition parisienne a lieu dix ans plus tard, lors d'un concert de la Société musicale indépendante à la Salle Érard, le par la pianiste Emma Boynet.

Composition

Les Trois nocturnes sont composés pendant l'hiver de 1915-1916. Les titres qu'ils portent témoignent des circonstances de leur composition. Un bref séjour du compositeur à Rouen, où son ami Albert Dupré lui fait entendre les orgues de l'Abbaye Saint-Ouen, est à l'origine du 1er Nocturne composé le [2]. De retour à Paris, Vierne compose le second Nocturne « aussi rapidement que le premier », le [3].

Le dernier Nocturne est composé en Suisse, où le compositeur effectue une tournée de concerts mais va aussi consulter l'éminent professeur Samuel Eperon, qui le convainc de tenter une intervention chirurgicale[4] pour son glaucome qui est en train d'« achever de l'aveugler[5] ». À partir du s'ouvre une période particulièrement douloureuse de deux années de traitements et de soins, avec de nombreuses complications pour la vue et la santé du musicien[6]. Vierne a tout juste le temps d'achever ses Nocturnes, le à Genève[3].

Création

Toujours convalescent, Louis Vierne présente lui-même ses Trois nocturnes en public, le à la maison du peuple de Lausanne, obtenant un véritable triomphe auprès des auditeurs présents[3]. La première exécution publique parisienne a lieu dix ans plus tard, lors d'un concert de la Société musicale indépendante à la Salle Érard, le par la pianiste Emma Boynet[7].

La partition est éditée chez Salabert en 1923[8].

Présentation

Mouvements

  1. « La nuit avait envahi la nef de la cathédrale… » —
    Lento (noire = 58) en la mineur à quatre temps ()
  2. « Au splendide mois de mai, lorsque les bourgeons rompaient l'écorce… » —
    Adagio cantabile (blanche = 48) en mi majeur à
  3. « La lumière rayonnait des astres de la nuit, le rossignol chantait… » —
    Larghetto espressivo (noire = 66) en ré bémol majeur à quatre temps ()

Analyse

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Le titre du 2e Nocturne fait référence à l'Intermezzo lyrique de Heinrich Heine, traduit par Gérard de Nerval[3],[9].

Selon Bernard Gavoty, « ce triptyque que dédaignent, bien à tort, les pianistes, fait appel à des moyens d'expression très sobres ; on n'y sent pas le souci de plaire, la recherche du chatoiement qui marquent les premiers Nocturnes de Fauré, non plus d'ailleurs que la sérénité des derniers[10] ».

Discographie

  • Louis Vierne : L'œuvre pour piano, enregistrement intégral par Olivier Gardon (1995, 2 CD Timpani 2C2023)

Bibliographie

Monographies

  • Franck Besingrand, Louis Vierne, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 28), , 176 p. (ISBN 978-2-35884-018-7),
  • Bernard Gavoty, Louis Vierne : La vie et l'œuvre, Paris, Buchet/Chastel, (1re éd. 1943), 322 p.

Notes discographiques

  • (fr + en) Jean-Pierre Mazeirat, « Louis Vierne et le piano », p. 6-17, Paris, Timpani (2C2023), 1995.

Notes et références

Notes

  1. Jean-Pierre Mazeirat présente les Trois nocturnes comme op. 35.

Références

  1. Jean-Pierre Mazeirat 1995, p. 5.
  2. Jean-Pierre Mazeirat 1995, p. 11.
  3. a b c et d Jean-Pierre Mazeirat 1995, p. 12.
  4. Franck Besingrand 2011, p. 66.
  5. Franck Besingrand 2011, p. 64.
  6. Bernard Gavoty 1980, p. 123-124.
  7. Jean-Pierre Mazeirat 1995, p. 13.
  8. Bernard Gavoty 1980, p. 305.
  9. Premier poème du Lyrisches Intermezzo, dans sa traduction par Gérard de Nerval.
  10. Bernard Gavoty 1980, p. 263.

Liens externes

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v · m
Œuvres de Louis Vierne
Œuvres pour orchestre
  • Marche triomphale pour le centenaire de Napoléon 1er, op. 46
  • Symphonie en la mineur, op. 24
Louis Vierne
Œuvres concertantes
  • Ballade pour violon et orchestre, op. 52
  • Poème pour piano et orchestre, op. 50
Œuvres pour chant
et orchestre
  • Les Angélus pour chant et orgue ou orchestre, op. 57
  • Ballade du désespéré pour chant et orchestre, op. 61
  • Dal Vertice pour chant et orchestre, op. 41
  • Les Djinns pour chant et orchestre, op. 35
  • Éros pour chant et orchestre, op. 37
  • Messe solennelle pour chœur et deux orgues ou orchestre, op. 16
  • Praxinoë pour chant, chœurs et orchestre, op. 22
  • Psyché pour chant et orchestre, op. 33
Œuvres pour orgue
Musique de chambre
Solos
Duos
Quatuors
Quintettes
Mélodies
Œuvres pour piano
Voir aussi : Catalogue des œuvres de Louis Vierne et la catégorie Œuvre de Louis Vierne
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