Music Has the Right to Children

Music Has the Right to Children

Album de Boards of Canada
Sortie (Europe)
(États-Unis)
Enregistré Studio Hexagon Sun (en), Pentland Hills, Écosse
Durée 62:58 (édition originale britannique)
70:42 (rééditions 1998 & 2004)
Genre IDM, ambient, trip hop, downtempo
Producteur Michael Sandison et Marcus Eoin (Boards of Canada)
Label Warp Records, Skam, Matador

Albums de Boards of Canada

Aquarius
(1998)
Telephasic Workshop/Roygbiv
(1998)

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Music Has the Right to Children est le premier album largement diffusé du duo de musique électronique écossais Boards of Canada, sorti en 1998[1],[2].

Historique

Contexte

À l'époque de sortie de l'album, l'esthétique en vigueur dans la musique électronique est clairement numérique, fortement rythmée, et futuriste. Boards of Canada s'oriente vers un son analogique à base de synthétiseurs, avec un beat latent caractéristique, évoquant la nostalgie[3].

L'album est conçu à une période où les principaux noms de l'IDM (Aphex Twin, Luke Vibert, µ-Ziq, Squarepusher) ouvrent la voie du drill and bass, caractérisée par une rythmique complexe et détaillée. Boards of Canada, qui considère la jungle comme un « effet de mode », marque sa préférence pour la mélodie et l'atmosphère. Un contraste particulièrement audible sur un morceau comme Roygbiv, avec ses lignes mélodiques allongées, s'étirant sur plusieurs mesures[3].

Création

L'album est enregistré à Hexagon Sun (en), le studio personnel du duo dans les Pentland Hills, en Écosse. Il fait usage d'un certain nombre de prises de son en extérieur et d'intenses manipulations sonores[4].

Publication

Music Has the Right to Children est le premier album de Boards of Canada à bénéficier d'une large diffusion : il est publié le en Europe par le label Warp Records et le aux États-Unis sur le label Matador Records.

Réception

Music Has the Right to Children
Compilation des critiques
PériodiqueNote
Pitchfork (10/10)[5]
AllMusic 5/5 étoiles[6]
Slant Magazine 4/5 étoiles[7]
Sputnikmusic 5/5 étoiles[8]

À sa sortie, Music Has the Right to Children reçoit un accueil enthousiaste[6],[7],[5]. En 2009, Les Inrocks juge qu'il s'agit d'« un précis d'ambient hip-hop et de mélancolie étirée façon Super 8, dont l'influence reste constante sur la musique électronique contemporaine »[9]. En , soit vingt ans après sa sortie, l'album fait l'objet d'un article rétrospectif de Pitchfork intitulé "Pourquoi Music Has The Right To Children est le meilleur album psychédélique des années 90"[10],[3].

Pistes

Toutes les chansons sont écrites et composées par Michael Sandison et Marcus Eoin.

NoTitreDurée
1.Wildlife Analysis1:17
2.An Eagle in Your Mind6:23
3.The Color of the Fire1:45
4.Telephasic Workshop6:35
5.Triangles and Rhombuses1:50
6.Sixtyten5:48
7.Turquoise Hexagon Sun5:07
8.Kaini Industries0:59
9.Bocuma1:35
10.Roygbiv2:31
11.Rue the Whirl6:39
12.Aquarius5:58
13.Olson1:31
14.Pete Standing Alone6:07
15.Smokes Quantity3:07
16.Open the Light4:25
17.One Very Important Thought1:14
18.Happy Cycling (piste incluse uniquement sur l'édition américaine de Matador Records en 1998 et la ré-édition de Warp Records en 2004)7:51
  • Wildlife Analysis, Turquoise Hexagon Sun, Bocuma (nommée Boc Maxima), Roygbiv et One Very Important Thought apparaissent sur Boc Maxima (1996), mais sous des formes éventuellement différentes.
  • The Color of the Fire apparaît sous une forme plus courte, et le titre I Love U, sur les compilations Old Tunes.
  • Sixtyten est la traduction littérale du français « soixante-dix ». 70 est le plus petit nombre étrange ; l'album suivant du groupe, Geogaddi, contient la piste The Smallest Weird Number. Le nombre apparaît également dans le label personnel de Boards of Canada, Music70.
  • Turquoise Hexagon Sun apparaît sur l'extended play Hi Scores, sorti en 1996.
  • Roygbiv (en) est un moyen mnémotechnique anglais pour décrire les couleurs du spectre visible.
  • Aquarius apparaît sur les extended plays Aquarius, sorti en 1998, et Peel Session TX 21/07/1998, sorti en 1999, sous des formes différentes. Le morceau utilise un sample d'Aquarius/Let the Sunshine In, de la bande-originale du film Hair.
  • Olson apparaît sur l'extended play Peel Session TX 21/07/1998, sorti en 1999, sous une forme différente.
  • Pete Standing Alone est un Blood Indian, sujet du documentaire Le Soleil perdu produit par l'Office national du film du Canada en 1960[11].
  • Smokes Quantity est présente sur l'extended play Twoism, datant de 1995.
  • One Very Important Thought utilise les mots de la fin du film pornographique Brief Affair[12],[13].
  • Happy Cycling ne fait pas partie de l'édition originale britannique de l'album, mais figure sur son édition nord-américaine. Toutefois, la piste manque sur 500 copies de cette édition bien que la jaquette mentionne sa présence.

Usage

  • Les pistes Telephasic Workshop et Roygbiv font l'objet d'un single promotionnel, Telephasic Workshop/Roygbiv, sorti en 1998.
  • Aquarius, Olson et Happy Cycling sont diffusées par la BBC Radio 1 le lors d'une Peel Session, l'émission de John Peel. Cette diffusion conduit à l'EP Peel Session TX 21/07/1998 (en), publié en 1999.
  • Rue the Whirl est utilisée dans l'épisode Mettle de la série Les Allumés, ainsi que dans une publicité pour Mercedes-Benz de 2007.
  • Roygbiv est incluse dans le troisième épisode de la deuxième saison de la série britannique That Mitchell and Webb Look (en).
  • Kaini Industries est reprise par Bibio pour la compilation Warp20 (Recreated) (en), sortie en 2009 sur le label Warp.
  • Pete Standing Alone apparaît dans l'émission Top Gear (4e saison, 3e épisode)[14].

Voir aussi

Liens externes

  • Ressources relatives à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • AllMusic
    • Discogs
    • MusicBrainz (groupes de sorties)

Références

  1. (en) « Music Has the Right to Children », Warp Records
  2. (en) « Boards Of Canada – Music Has The Right To Children », Discogs
  3. a b et c (en) Simon Reynolds, « Why Boards of Canada’s Music Has the Right to Children Is the Greatest Psychedelic Album of the ’90s », sur pitchfork.com,
  4. (en) Ariel Kyrou et Jean-Yves Leloup, « Two Aesthetes of Electronic Music », Virgin Megaweb,
  5. a et b (en) Mark Richardson, « Boards of Canada - Music Has the Right to Children », Pitchfork,
  6. a et b (en) John Bush, « Music Has the Right to Children », AllMusic
  7. a et b (en) Sal Cinquemani, « Boards of Canada - Music Has The Right To Children », Slant Magazine,
  8. (en) Scott Herren, « Boards of Canada - Music Has The Right To Children », Sputnik Music,
  9. Benoit Hické, « Who's Warp ? - Les Inrocks », sur lesinrocks.com,
  10. Simon Brazeilles, « 20 ans cette année : “Music Has The Right To Children”, le premier album brillant de Boards Of Canada », sur tsugi.fr,
  11. « Standing Alone », Office national du film du Canada
  12. (en) « One Very Important Thought », BOCPages
  13. (en) « Brief Affair (1984) », IMDb
  14. (en) « [04x03] May 23rd, 2004 », Final Gear,
v · m
Premiers EP et albums (raretés et exemplaires limités)
  • Catalog 3 (1987)
  • Acid Memories (1989)
  • Closes Vol. 1 (1992)
  • Play by Numbers (1994)
  • Hooper Bay (1994)
  • Boc Maxima (1996)
Albums studio
Maxis et simples
Lives
  • Live @ Warp10 (1999)
  • Live @ Lighthouse (2000)
  • Live @ ATP (2001)
Discographie de Boards of Canada
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