Joseph Poniatowski

Page d’aide sur l’homonymie

Ne doit pas être confondu avec Józef Antoni Poniatowski.

Joseph Poniatowski
Fonction
Sénateur du Second Empire
Titre de noblesse
Duc
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 57 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Noms de naissance
Giuseppe Michele Saverio Francesco Giovanni Luci, Joseph Michel Xavier François Jean PoniatowskiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
italienne ( - )
russe
polonaise
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Artiste lyrique, homme politique, compositeur, diplomateVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Famille PoniatowskiVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Stanisław Poniatowski (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Cassandra Luci (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Stanislas Poniatowski (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Musique classiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Tessiture
Genre artistique
Distinction
Blason

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Joseph Poniatowski[1], fait prince de Monterotondo en 1847 par le grand-duc de Toscane, né à Rome le , mort à Londres le , est un musicien et artiste lyrique, mais aussi diplomate et homme politique, naturalisé français sous le Second Empire.

Il sera confirmé prince Poniatowski au sein de la noblesse autrichienne, par l'empereur François-Joseph d'Autriche, par diplôme du 19 novembre 1850.

Biographie

Joseph Poniatowski est le fils naturel (légitimé en 1822) du prince Stanislas Poniatowski (fils de Kazimierz, frère du roi de Pologne Stanislas II) et de Cassandra Luci.

Après des études en Toscane, il commence sa carrière musicale en 1838 comme ténor dans son premier opéra Giovanni di Procida au théâtre Standish à Florence. L’œuvre qui s'inscrit dans le mouvement favorable à l'unification italienne débute et se conclut par des hymnes patriotiques et s'achève par un appel à prendre les armes contre les forces étrangères occupantes[2].

Pendant dix ans, à Pise, Lucques, Rome, Venise et Florence, ses opéras sont accueillis certains avec un vif succès, d'autres étant des fiascos complets aux dires même de l'auteur[3].

En 1848, après la révolution française de février, il est nommé par le grand-duc de Toscane Léopold II, ministre plénipotentiaire à Paris. Il renonce un temps à composer, se consacrant pleinement à ses activités diplomatiques. Naturalisé français après avoir démissionné de ses obligations, il est nommé sénateur par Napoléon III et siège au palais du Luxembourg. Reprenant ses activités lyriques, il fait jouer son Pierre de Médicis, opéra en 4 actes et 7 tableaux, livret de Jules-Henri Vernoy de Saint-Georges et Pacini, à l'opéra de Paris le . Puis viennent, toujours en collaboration avec Saint-Georges, Au travers du Mur et L'Aventurier au Théâtre Lyrique ou La contessina au Théâtre Italien.

À la suite de la guerre de 1870 et la chute de l'Empire, il doit quitter la France et rejoint l'Angleterre où il fait entendre son dernier opéra Gelmina au Covent Garden de Londres en 1872. Après la mort de Napoléon III, le , se préparant à partir pour le « Nouveau Monde », il meurt subitement le suivant à cinquante-sept ans et est inhumé près de l'empereur[4] à Chislehurst au sud-est de Londres.

D'après le "Dictionaire du Second Empire", publié sous la direction de Jean Tulard : "Il étudia en Toscane et y composa plusieurs opéras. Engagé volontaire en 1830 dans le corps expéditionnaire français envoyé en Algérie, il continua sa carrière militaire dans la colonie jusqu’au grade de chef d’escadrons. Après 1848, le grand-duc de Toscane lui accorda la naturalisation et le fit prince de Monte-Rotondo. Poniatowski fut élu député de sa nouvelle patrie et devint ministre plénipotentiaire de Toscane à Paris, Londres, puis Bruxelles. Il vint s’établir en France en 1854, fut naturalisé aussitôt et nommé sénateur le 4 décembre. Il remplit ensuite une mission diplomatique en Toscane puis fut envoyé en Chine et au Japon. Il fut naturalisé français par décret impérial du 11 octobre 1850, et fut confirmé prince de Monterotondo le 19 novembre 1850, avec confirmation du titre (de prince Poniatowski) de l'Empire[réf. nécessaire] (d'Autriche)."

Il épouse en 1834 la comtesse Mathilde Perotti, dont Stanislas Auguste Frédéric Poniatowski, né à Florence le 9 décembre 1835, sous-lieutenant de cavalerie en 1856, il est nommé le 6 février 1864, écuyer de l’empereur Napoléon III, attaché au ministère des Affaires étrangères ; il épouse le 11 juin 1856 Louise Le Hon, fille du comte Charles Le Hon et de la comtesse Françoise Le Hon, née Mosselman. Il décède le 6 janvier 1907 et son épouse le 9 février 1931 à Neuilly-sur-Seine. De cette union naquirent une fille et deux fils. Il était de notoriété publique que Louise Le Hon était la fille du duc de Morny.

Œuvres principales

  • Giovanni da Procida, (seul le livret a été conservé) opera seria en 3 actes, , Florence
  • Don Desiderio, dramma giocoso, d'après Giovanni Giraud, , Pise
  • Ruy Blas, (perdu) tragédie lyrique d'après Victor Hugo, , Lucques
  • Bonifazio dei Geremei, grand opéra en 3 actes, livret de Poniatowski lui-même, , Rome
  • La sposa d'Abido, opéra en 3 actes, d'après Lord Byron, , Venise
  • Malek Adhel, mélodrame en 3 actes, livret de Domenico Bancalari, , Gênes
  • Esmeralda, drame lyrique, livret de Francesco Guidi, , Florence
  • I Lambertazzi, révision de Bonifazio dei Geremei, 1848, Florence
  • Le progrès de la musique dramatique, livre théorique, 1859, Paris
  • Pierre de Médicis, opéra en 4 actes et 7 tableaux, livret de Saint-Georges et Émilien Pacini, Paris,
  • Au travers du mur, opéra-comique en 1 acte, livret de Saint-Georges, Paris, Théâtre-Lyrique,
  • L'Aventurier, opéra-comique en 4 actes, livret de Saint-Georges, Théâtre-Lyrique,
  • La contessina, opéra-seria en 3 actes, livret de Saint-Georges et Jules Adenis, texte italien d'Achille de Lauzières, Paris, Théâtre Italien,
  • Gelmina, livret de Francesco Rizelli, , Covent Garden, Londres

Distinctions

  • Grand officier de la Légion d'honneur du 8 février 1851
  • Commandeur de l'ordre de Saint-Joseph
  • Prieur de l'ordre de Saint-Etienne de Toscane.

Liens internes

Liens externes

  • Ressources relatives à la musiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • International Music Score Library Project
    • Carnegie Hall
    • Discography of American Historical Recordings
    • Grove Music Online
    • MusicBrainz
    • Muziekweb
    • Operissimo
    • Répertoire international des sources musicales
  • Ressource relative aux beaux-artsVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • National Portrait Gallery
  • Ressource relative à la vie publiqueVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Sénat
  • Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistesVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Deutsche Biographie
    • Dizionario biografico degli italiani
    • Polski Słownik Biograficzny
  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Espagne
    • Pologne
    • NUKAT
    • Vatican
    • Australie
    • WorldCat
  • Généalogie sur le site geneanet.org
  • Les papiers personnels de la famille Poniatowski sont conservés aux Archives nationales sous la cote 340AP[5].

Sources

  • « Joseph Poniatowski », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Nouvel almanach du corps diplomatique: ancien Almanach de Gotha - 1888
  • I Poniatowski e Roma - Andrea Busiri Vici (1903-1989), Edam, 1971 - 507 pages

Notes et références

  1. Joseph Michel Xavier François Jean Poniatowski ; à la naissance : Giuseppe Michele Saverio Francesco Giovanni Luci
  2. Brigitte Urbani, « LE THÈME DES VÊPRES SICILIENNES EN ITALIE AU XIX e SIÈCLE », PRISMI : Revue d'études italiennes, no 2,‎ , p. 199 (lire en ligne, consulté le )
  3. Félix Clément, Les Musiciens célèbres depuis le seizième siècle jusqu'à nos jours, p. 617.[réf. incomplète]
  4. L'empereur fut déplacé depuis par l'impératrice Eugénie au mausolée de l'abbaye Saint-Michel à Farnborough (sud de l'Angleterre)[réf. nécessaire]
  5. Archives nationales
  • icône décorative Portail de la musique classique
  • icône décorative Portail de l’opéra
  • icône décorative Portail du XIXe siècle
  • icône décorative Portail de l’Italie
  • icône décorative Portail de la politique française