Henri Pinault

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Henri Pinault
Photo de passeport en 1945.
Fonction
Évêque diocésain
Diocèse de Chengdu
-
Jacques-Victor-Marius Rouchouse
Biographie
Naissance
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TrévérienVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
ÉvranVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
ÉvranVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
françaiseVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Diacre catholique (à partir du ), prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique (à partir du ), missionnaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Consécrateurs
Louis-Gabriel-Xavier Jantzen, René Désiré Romain Boisguérin (d), Paul Wang Wencheng (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
signature de Henri Pinault
Signature

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Passeport d'Henri Pinault

Henri-Marie-Ernest-Désiré Pinault, né le en Bretagne à Trévérien et mort le à Évran, est un missionnaire français qui fut évêque du diocèse de Chengdu (autrefois Chen-Tu) en Chine.

Biographie

Henri Pinault naît dans une famille bretonne pieuse de fermiers du doyenné de Tinténiac. La famille s'installe quelques mois plus tard dans une ferme à Évran, dans les Côtes-du-Nord, où il poursuit ses études primaires. Il entre ensuite au collège des cordeliers de Dinan. La famille est de forte tradition catholique. Un oncle est prêtre du diocèse de Saint-Brieuc et un cousin, prêtre du diocèse de Rennes, et c'est à Évran qu'est né et a passé son enfance Auguste Haouisée, missionnaire en Chine.

Il entre à la société des Missions étrangères de Paris en 1922 et est ordonné prêtre en 1929.

Années en Chine

Henri Pinault embarque en bateau pour la Chine, le . Le pays est en pleins tourments de la guerre civile chinoise. Il est affecté à la mission de Cheng-tu, aujourd'hui Chengdu, puis à Bazhou pour apprendre le mandarin. La ville tombe aux mains des communistes le et le P. Pinault trouve refuge à l'abbaye bénédictine de Chongqing (Tchong-king à l'époque). Il est nommé supérieur du probatorium en 1934 à Ho-Patchang, où il ouvre un hôpital en 1942. Il part en 1945 pour Kon-Tsin-tchéou, afin de remplacer le curé décédé.

Lorsque Jacques Rouchouse meurt en 1948, Henri Pinault est nommé pour le remplacer, le . Il devient donc le second évêque de Chengdu. Il reçoit sa consécration épiscopale le , mais deux mois plus tard, la ville est prise par les forces de l'armée populaire de libération, le . Il prend alors la responsabilité de placer sous sa protection personnelle les églises du diocèse, afin - pensait-il - de protéger les fidèles. Mais le nouveau gouvernement communiste fait arrêter un grand nombre de prêtres, de religieux et de religieuses[1]. et taxe lourdement les propriétés de l'Église. Puisque Henri Pinault est incapable de payer « ses dettes », le gouvernement l'arrête au début de l'année 1952. Il subit de nombreux interrogatoires et il est finalement expulsé après quelques semaines de prison. Il arrive à Hong Kong, le , en pleine guerre de Corée. Il débarque à Marseille, le et se rend chez sa mère à Évran. Henri Pinault n'a donné sa démission d'évêque de Chengdu qu'en 1983.

Dernières années

Henri Pinault accepte la charge de chapelain des forces aériennes françaises en Afrique du Nord, jusqu'à ce qu'il s'installe quelque temps à Voreppe au début de l'année 1954, puis à Paris, où il travaille avec la Mission bretonne et au ministère épiscopal des confirmations et ordinations de l'archidiocèse de Paris.

Henri Pinault prend part aux sessions de Vatican II de 1962 à 1965. De retour de Rome, il prend sa retraite à Évran, le village de sa jeunesse, où il vit avec sa mère, et il s'occupe des paroisses environnantes. Sa mère meurt en 1975. Il fait partie des prêtres et des évêques qui concélèbrent la messe lors de la venue de Jean-Paul II à Lisieux, en , ce qui constitue pour lui un moment inoubliable.

Il devient évêque émérite de Chengdu en 1983. Il est hospitalisé à Rennes en pour de l'artérite et subit plusieurs opérations. Il retourne chez lui le , pour s'éteindre le lendemain matin. Il est enterré au côté de sa mère au cimetière d'Évran.

Référence

  1. Isabelle De Gaulmyn La paradoxale mission du « Toit du monde » La Croix, 15 novembre 2012

Articles connexes

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Voir aussi
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