Helios de la Cour II

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Helios de la Cour II
Helios de la Cour II monté par Alexis Gautier au Championnat de France pro Élite de saut d'obstacles de 2010.
Informations
Espèce
ChevalVoir et modifier les données sur Wikidata
Race
Couleur
BaiVoir et modifier les données sur Wikidata
Sexe
Date de naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu de naissance
MoyonVoir et modifier les données sur Wikidata
Date de décès
Voir et modifier les données sur Wikidata
Cause de décès
Colique des équidésVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Papillon RougeVoir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Sisi de la Cour (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Pêche du Heup (d)
Parenthèse Tame (d)
Pommeau du Heup (d)
Par trois (d)
Quassiopée de Tivoli (d)
Qui Vive de la Tour
Quabelle (d)
Quinette du Quesnoy (d)
Quenelle de Normandie (d)
Qadillac du Heup (d)
Urhelia LutterbachVoir et modifier les données sur Wikidata

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Helios de la Cour II, né le à Moyon et mort le , est un étalon de robe baie, inscrit au registre généalogique du Selle français. Il a toujours appartenu à ses éleveurs normands, Emmanuelle et Jean-François Couetil. En 2006, un grave accident l'éloigne du sport de haut niveau pendant trois ans. Helios devient le premier cheval double champion de France de l'histoire du saut d'obstacles avec son cavalier Alexis Gautier, en 2010 et 2011, malgré son âge avancé de 16 ans.

Devenu un reproducteur très honorable, il meurt de coliques en . Il est le père de plus de 700 poulains, dont les championnes Qui vive de la Tour et Urhelia Lutterbach.

Histoire

Helios de la Cour II naît le [1] chez Michel et Colette Couetil, au Haras de la Patoyère à Moyon, dans la Manche, en Normandie (France)[2],[3]. Il a la particularité d'avoir toujours appartenu à ses éleveurs, qui ont priorisé sa carrière de reproducteur sur sa carrière sportive[P 1].

Il est monté uniquement par le cavalier Alexis Gautier[P 2]. En 2006, l'étalon subit un grave accident de paddock qui provoque un déchirement de la rotule[P 3]. Il est totalement éloigné de la compétition pendant trois années, ne reprenant le saut d'obstacles qu'en 2009[P 3]. Alexis Gautier réalise avec lui le premier doublé de l'histoire du championnat de France Pro Élite[P 4].

Fin 2010, Helios approche de ses 16 ans, ce qui est considéré comme âgé pour un cheval de saut d'obstacles[P 5]. Son dernier concours enregistré est un Concours de saut international 3 étoiles (CSI3*) à Royan, le [1]. Il est mis à la retraite en 2013, et meurt de coliques foudroyantes chez ses éleveurs Emmanuelle et Jean-François Couetil le , à l'âge de 24 ans[P 2]. Les éleveurs témoignent alors sur les réseaux sociaux de leur profonde tristesse de perdre ce cheval, considéré comme le meilleur qu'ils aient jamais eu[P 2].

Description

Helios de la Cour II est un étalon de robe baie, inscrit au registre généalogique du Selle français[3]. C'est un Selle français originel, ce qui signifie qu'il ne compte pas de croisements avec des chevaux d'autres origines[P 2].

Il présente le type morphologique de son père, l'étalon Papillon Rouge, avec une tête carrée et expressive, un physique trapu, un bon coup de pattes, du caractère, mais un équilibre parfois trop bas à l'obstacle[P 6]. Il mesure 1,67 m[3].

Palmarès

En 1998, Helios devient le champion de France des chevaux de saut d'obstacles dans la classe d'âge des 3 ans[P 1]. En 2001, le couple Helios-Gautier termine à la 6e place du championnat national des 6 ans[P 7].

Saison 2010

En mars 2010, monté par Alexis Gautier, il remporte le Grand Prix du concours de saut d'obstacles d'Auvers en catégorie Pro 2, après un parcours sans fautes[4]. Le couple est grand favori du championnat de France de saut d'obstacles de 2010[P 3]. Gautier a utilisé une wild card (invitation privilégiée) pour y participer, Helios n'étant pas un cheval qualifié pour participer à ce championnat[P 3]. En tête à l'issue de l'épreuve de chasse alors qu'il s'élance en premier sur le parcours, le couple réalise un sans fautes le lendemain[P 3].

En novembre 2010, le couple Helios-Gautier est l'une des têtes d'affiches du concours Équipondi à Pontivy[P 8] ; ils remportent à cette occasion le Grand Prix Pro Elite à 1,50 m, après avoir mis la pression sur leurs adversaires par un double sans fautes, en 45 secondes et 47 centièmes[P 9].

Saison 2011

Pendant le championnat de France de 2011, le couple Helios-Gautier se classe second après l'épreuve de chasse du samedi, puis termine en première place le dimanche pendant les deux manches de ce championnat Pro Élite, devançant Patrice Delaveau avec Ornella Mail, Philippe Rozier avec Randgraaf et Michel Hécart avec Ninon des Loulous[P 4]. Le couple a réalisé un parcours sans-faute, avec une pénalité d'un demi point pour temps dépassé[P 4].

Helios atteint un indice de saut d'obstacles (ISO) de 172 durant cette même année 2011, qui reste sa meilleure année sportive[5].

Origines

Helios de la Cour II est un fils de l'étalon Selle français Papillon Rouge, et de la jument Sisi de la Cour, fille d'Uriel[3]. Il compte 33 % d'ancêtres Pur-sang[6].

v · m
Arbre généalogique
Ibrahim
1952 — 1973
Almé
1966 — 1991
Girondine (d)
°1950
Jalisco B
1975 — 1994
Furioso
1939 — 1967
Tanagra (d)
°1963
Délicieuse (d)
°1947
Papillon Rouge
1981 — 2009
Trianon du Bois (d)
°1941
Centaure du Bois (d)
°1946
Quiryda (d)
°1938
Verboise (d)
°1965
Fringant (d)
°1949
Lorette (d)
°1955
Histoire de rire (d)
°1951
Helios de la Cour II
1995 — 2019
Fra Diavolo
1938 — 1959
Nankin
°1957
Constellation (d)
°1946
Uriel
1964 — 1988
Ascot (d)
°1944
Jesabelle de Baugy (d)
°1953
Nadine (d)
°1935
Sisi de la Cour (d)
1984 — 2010
Rantzau
1946 — 1971
Starter (d)
°1962
Kaironnaise (d)
°1954
Lady de la Cour (d)
°1977
Ascot (d)
°1944
Up Lady (d)
°1964
Noblesse de la Cour (d)
°1957

Son ancêtre majeur est l'étalon Ibrahim[7].

Descendance

Un cheval roux saute un obstacle, monté par un cavalier.
Pommeau du Heup, l'un des fils d'Helios de la Cour II.

Helios de la Cour II est approuvé à la reproduction parmi le Selle français depuis l'année 2000[8]. D'après Lucas Tracol pour Grand Prix magazine, il laisse une trace indélébile dans l'élevage français, étant le père de 708 poulains[P 2]. Dans le magazine L’Éperon, Éric Fournier relativise cependant son succès comme reproducteur, probablement car ses poulains sont considérés comme trop épais pour des chevaux d'obstacle[P 6].

v · m
Helios de la Cour II
1995 — 2019
Par trois (d)
°2003
Pommeau du Heup (d)
°2003
Pêche du Heup (d)
°2003
Parenthèse Tame (d)
2003 — 2020
Qui Vive de la Tour
°2004
Quassiopée de Tivoli (d)
°2004
Quinette du Quesnoy (d)
°2004
Quenelle de Normandie (d)
°2004
Qadillac du Heup (d)
°2004
Quabelle (d)
°2004
Urhelia Lutterbach
°2008
Unstin du pays d'Auge (d)
°2008
Conga van de Neerheide (d)
°2008
Unick du Francport
°2008
Up and down Tame (d)
°2008
Uneven Sunheup (d)
°2008
Utopista (d)
°2008
Mandato van de Neerheide
°2012
Guernica la Garette (d)
°2016

Helios est le père de la jument Qui vive de la Tour (ISO 161[9]), mais aussi d'Urhelia Lutterbach, de Pommeau du Heup et de sa sœur Qadillac du Heup, de Par Trois, Noa de la Chaise, Parenthese Tame, Quabelle, Quenelle de Normandie, Quassiope de Tivoli, Quinette du Quesnoy et Rye Val de Mai[P 1],[P 2].

Visualiser la lignée d'Helios de la Cour II sous forme de graphe

Notes et références

Références spécialisées

  1. a et b (en) « Helios de la Cour II », Fédération équestre internationale (consulté le ).
  2. (en) « Helios de la Cour II », sur HorseTelex (consulté le ).
  3. a b c et d « Informations générales de Helios de la cour II - Info chevaux », sur infochevaux.ifce.fr, Institut français du cheval et de l'équitation (consulté le ).
  4. « Alexis Gautier/Helios de la Cour gagnants », sur www.lecheval.fr, Le Cheval, (consulté le ).
  5. « Sport chevaux de Helios de la Cour II - Aptitude - Info chevaux », sur infochevaux.ifce.fr, Institut français du cheval et de l'équitation (consulté le ).
  6. « Composition raciale de Helios de la Cour II - Diversité génétique - Info chevaux », sur infochevaux.ifce.fr, Institut français du cheval et de l'équitation (consulté le ).
  7. « Ancêtres majeurs de Helios de la Cour II - Diversité génétique », sur infochevaux.ifce.fr, Institut français du cheval et de l'équitation (consulté le ).
  8. « Approbation et carnet de Helios de la Cour II - Reproduction - Info chevaux », sur infochevaux.ifce.fr, Institut français du cheval et de l'équitation (consulté le ).
  9. « Informations générales de qui vive de la tour - Info chevaux », sur infochevaux.ifce.fr, Institut français du cheval et de l'équitation (consulté le ).

Références de presse

  1. a b et c « Helios de la Cour II s'en est allé. », sur studforlife.com, (consulté le ).
  2. a b c d e et f Tracol 2019.
  3. a b c d et e Decamp 2010.
  4. a b et c Thierry 2011.
  5. Anne-Claire Letki, « Pro 1 Alençon : « Une victoire en appelle une autre » », sur grandprix.info, Grand Prix magazine, (consulté le ).
  6. a et b Fournier 2019.
  7. Thierry Georges Leprévost, « Alexis Gautier : champion de France 2010 ! », Patrimoine normand, no 76,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Concours national pro élites de Pontivy. Place au haut niveau », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Concours national de Pontivy indoor. Alexis Gautier confirme son titre », sur Le Télégramme, (consulté le ).

Annexes

  • [Decamp 2010] Jennifer Decamp, « Alexis Gautier et Hélios de la Cour, champions de France », Grand Prix magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • [Fournier 2019] Éric Fournier, « Helios de la Cour, disparition d'un grand champion », L’Éperon,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • [Thierry 2011] M.-A. Thierry, « Master Pro : Alexis Gautier et Helios de la Cour, épisode II », Grand Prix magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  • [Tracol 2019] Lucas Tracol, « Hélios de la Cour foudroyé par une colique », Grand Prix magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
v · m
Selle français de saut d'obstacles nés dans les années 1990
Étalons
Hélios de la Cour II
Juments
Hongres
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