Aurora Picornell

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Aurora Picornell
Aurora Picornell et sa fille Octubrina.
Biographie
Naissance
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Palma de MajorqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 24 ans)
Cimetière de Son Coletes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Aurora Picornell FemeniesVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
La Pasionaria de MallorcaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
espagnoleVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Seconde République espagnoleVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Femme politique, syndicalisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Autres informations
Parti politique
Idéologie
CommunismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Secours rouge international
Fusillées de Roges des MolinarVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvements
Communisme, antifascismeVoir et modifier les données sur Wikidata
Plaque commémorative

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Aurora Picornell Femenies, née à Palma de Majorque le et morte le à Porreres, aux Baléares, est une femme politique communiste, féministe et syndicaliste espagnole assassinée par les nationalistes avec ses camarades, les fusillées du groupe Roges des Molinar (en français : les « Rouges du Molinar »).

Elle est surnommée La Pasionària de Mallorca.

Biographie

Aurora Picornell est issue d'une famille communiste vivant au Molinar, un quartier populaire situé près des plages du nord-est de Palma, sur l'île de Majorque, aux Baléares[1].

Photographie des militants communistes du quartier du Molinar de Palma. Aurora est la troisième, à la droite, avec à la main le journal Nuestra Palabra.

Couturière de profession, syndicaliste et féministe, elle participe en 1931 à la création du Syndicat des Couturières, dont elle est vice-présidente. Elle s'engage aux Jeunesses communistes, puis adhère au parti communiste espagnol[2] dont elle devient l'une des dirigeantes aux Baléares sous la Deuxième République[3]. Elle est également membre de la Ligue Laïque. Elle anime les réseaux militants de Majorque, d'Ibiza et de Minorque[4].

En 1932, elle épouse Heriberto Quiñones, membre de l'Internationale communiste à Valence qui sera, plus tard, également exécuté par les franquistes[5].

Le couple a une fille, nommée Octubrina[6].

En 1934, Aurora Picornell contribue au développement dans les îles Baléares du mouvement du Secours rouge international[7].

En 1936, le Front populaire gagne les élections. Aurora Picornell est responsable du journal Nuestra Palabra[8] et milite pour les droits des femmes au travail. Le 8 mars, à l'occasion de la Journée internationale de la Femme, elle organise dans son île un meeting consacré à la Journée de la Femme travailleuse, présidé uniquement par des femmes. L'événement réunit des milliers de personnes à la Maison du Peuple de Palma[9].

Guerre d'Espagne et fusillade des Roges des Molinar

Lorsqu'éclate la guerre d'Espagne peu après, l'île tombe aux mains des fascistes, aidés par les Italiens, après la bataille de Majorque. La répression franquiste s'abat sur la population.

Lieu de la fusillade des femmes du groupe Roges des Molinar.

Aurora Picornell est arrêtée. Elle est incarcérée à la prison provinciale, puis à la prison pour femmes de Majorque[10].

Le 5 janvier 1937, veille de l'Épiphanie, les phalangistes la conduisent au couvent de Montuïri et la torturent[11].

Elle est fusillée[12] dans la ville de Porreres, près de Manacor, le même soir, avec ses camarades du groupe Roges des Molinar : Catalina Flaquer et ses deux filles, Antònia et Maria, ainsi que leur camarade Belarmina González Rodríguez[13].

La dictature qui se met en place dans le pays, avec l'arrivée au pouvoir de Franco en 1939, fait sombrer le destin et l'assassinat de « La Pasionaria de Majorque » dans l'oubli[14].

En octobre 2022, son corps est identifié parmi des restes exhumés de fosses communes entre novembre et décembre 2021, dans la tombe 3 du cimetière Son Coletes à Manacor[15],[16].

Postérité

  • Un buste d'Aurora Picornell, œuvre de la sculptrice Margalida Fonollà, est inauguré en 2019 au cœur du quartier du Molinar[17].
  • Un collège porte son nom à Palma de Majorque[18].
  • Sa vie fait l'objet d'une bande dessinée[19] de Nina Parrón et de Beatriz Colom[20] , de plusieurs livres[21] et de publications[22].
  • Le destin tragique des fusillées du groupe des Rouges du Molinar est aujourd'hui commémoré à Majorque[23].

Voir aussi

Bibliographie

  • David Ginard, Aurora Picornell (1912-1937). De la història al símbol., Palma, Documenta Balear, (ISBN 978-8416163687)
  • David Ginard, Aurora Picornell: Feminismo, comunismo y memoria republicana en el siglo XX, Editorial Comares, , 128 p. (ISBN 978-8490457603)

Références

  1. (es) « 'Roges del Molinar': ¿Quién es quién? », sur Ultima Hora, (consulté le )
  2. « Edicions Documenta Balear - Aurora Picornell (1912-1937) », sur www.documentabalear.cat (consulté le )
  3. Camille Lacau Saint Guily, « Aurora Picornell. Feminismo, comunismo y memoria republicana en el siglo XX », Cahiers de civilisation espagnole contemporaine. De 1808 au temps présent, no 24,‎ (ISSN 1957-7761, lire en ligne)
  4. (es) A.F.V, « ¿Quiénes eran las 'Roges del Molinar'? La historia viva de Aurora Picornell, Catalina Flaquer, Antònia y Maria Pascual y Belarmina González », sur Diario de Mallorca, (consulté le )
  5. « El cruel asesinato de Aurora Picornell, la pasionaria de Mallorca », sur www.publico.es (consulté le )
  6. « Edicions Documenta Balear - Heriberto Quiñones, una tragedia comunista », sur www.documentabalear.cat
  7. (ca) Antoni Janer Torrens, « Aurora Picornell, la construcció d’un símbol », sur Ara Balears,
  8. « Aurora Picornell Femenías | Real Academia de la Historia », sur dbe.rah.es
  9. (ca) Antoni Janer Torrens, « Les valentes dones de Capdepera », sur Ara Balears,
  10. « Aurora Picornell », sur www.fideus.com (consulté le )
  11. (ca) « Diverses organitzacions recordaran Aurora Picornell i les Roges del Molinar », sur dBalears,
  12. (ca) « IB3N | Es compleixen 85 anys de l'afusellament d'Aurora Picornell », sur ib3.org (consulté le )
  13. (es) Angy Galvín, « Aurora Picornell, la Pasionaria de Mallorca que el franquismo asesinó por comunista, feminista y republicana », sur ElDiario.es,
  14. (ca) CentperCent_Admin, « Aurora Picornell: les bales no podran matar les idees », sur CENT PER CENT, (consulté le )
  15. Arte, « Majorque, années 1930 - La fin d'un refuge », sur YouTube, (consulté le )
  16. (es) Esther Ballesteros, « Identifican los restos de Aurora Picornell, la Pasionaria de Mallorca », sur elDiario.es, (consulté le )
  17. (ca) « Inauguren un bust d'Aurora Picornell al Molinar per «recordar la seva figura» », sur dBalears, (consulté le )
  18. « ESCOLA INSTITUT », sur www.iesaurorapicornell.es (consulté le )
  19. (ca) E. Navarro, « La vida d'Aurora Picornell es converteix en còmic », sur Ara Balears, (consulté le )
  20. « Beatriz Colom »
  21. (es) « AURORA PICORNELL. FEMINISMO, COMUNISMO Y MEMORIA REPUBLICANA EN EL SIGLO XX », sur www.popularlibros.com
  22. (ca) José Carlos Rueda Laffond, « David Ginard Féron, Aurora Picornell. Feminismo, comunismo y memoria republicana en el siglo XX, Granada, Comares, 2018, 128 pp », Segle XX, revista catalana d’història,‎ , p. 192–195 (ISSN 2339-6806, lire en ligne, consulté le )
  23. (es) Redacción, « Homenaje a Aurora Picornell y a las Roges del Molinar », sur Diario de Mallorca, (consulté le )

Liens externes

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