Antonio Santarelli

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Antonio Santarelli
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AtriVoir et modifier les données sur Wikidata
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Antonio Santarelli (en latin Sanctarellus) (né en 1569, à Atri, dans l'actuelle province de Teramo, alors dans les États pontificaux ou, selon certaines sources, à Adria[1], alors dans la République de Venise, de nos jours dans la province de Rovigo en Vénétie - mort en 1649 à Rome) est un jésuite italien du XVIIe siècle, dont un ouvrage paru en 1625 suscita la controverse pour sa thèse ultramontaine, et fut condamné en France par l'Université et le Parlement de Paris.

Biographie

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L' « Affaire Santarelli »

Antonio Santarelli est l'auteur d'un ouvrage intitulé « Tractaus de haeresi, schismati, apostasia... et de potestate romani Pontificis », un fort volume de 644 pages, publié à Rome en 1625, approuvé par le Supérieur général de la Compagnie de Jésus, Mutio Vitelleschi, et dédié au cardinal de Savoie. La thèse qu'il y expose est l'affirmation que le Pape avait le pouvoir de déposer les rois et de les punir de peines temporelles, et de dispenser, pour de justes causes, les sujets du serment de fidélité.

Dès que ce livre parut en France, il provoqua contre les Jésuites une violente tempête. Déféré en même temps au Parlement et à la Sorbonne, il fut supprimé par un arrêt de la cour souveraine du , et condamné à être lacéré et brûlé par la main du bourreau, comme contraire aux lois du royaume, attentatoire à l'autorité du roi et aux libertés de l'Église gallicane.

La faculté de théologie de Paris censure le Tractatus de haeresi ... à cause des thèses ultramontaines qu’il soutient. Un texte de l'université met en garde les professeurs et les étudiants contre l'ouvrage d'Antonio Santarelli, qui est qualifié de « novae ac pestilenti doctrinae » :

« Decretum Almae Universitatis Parisiensis Anno salutis 1626, die XII. Kal. Majas Maturinensi, scribendo adfuerunt Rector, Decani, Procuratories, Magistri, Universitas Studiorum ... »

Parce qu'il jouit d'une grande autorité, le théologien Jean Filesac joue un rôle important dans la condamnation par la Sorbonne des thèses d'Antonio Santarelli[2].

Le livre d'Antonio Santarelli fut par ailleurs déféré au Parlement et condamné au feu par un arrêt du Parlement de Paris en date du . Cette condamnation causa un grand embarras pour les Jésuites de France, qui furent contraints de le désavouer en signant un texte qui leur avait été dicté, afin d'éviter d'êtres sanctionnés par le Parlement, qui était résolu à les déclarer « traîtres à leur pays » et à les bannir.

Notes et références

  1. Augustin Backer, Alois Backer, Bibliothèque des écrivains de la compagnie de Jésus ou notices bibliographiques: 1. de tous les ouvrages publiés par les membres de la compagnie de Jésus depuis la fondation de l'ordre jusqu'à nos jours : 2. des apologies, des controverses religieuses, des critiques littéraires et scientifiques suscitées à leur sujet, Volume 5, p. 657-658, Grandmont-Donders, 1839
  2. Victor Martin, « L'adoption du gallicanisme par le clergé de France (suite) », Revue des sciences religieuses, vol. 7, no 3,‎ , p. 373–401 (DOI 10.3406/rscir.1927.1384, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • « Antonio Santarelli », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]

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