Épimaque d'Alexandrie

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Ne pas confondre avec le Paradisier de Meyer, aussi appelé epimachus meyeri.

Épimaque d'Alexandrie
Image illustrative de l’article Épimaque d'Alexandrie
Statue d'Épimaque, atelier de Johannes Ruez (de) (v. 1720), église d'Aitrach.
Saint, martyr
Naissance date inconnue
Péluse, Basse-Égypte, province romaine d'Égypte
Décès 250 
Alexandrie, province romaine d'Égypte
Vénéré par Églises catholique, orthodoxe, arménienne
Fête 31 octobre et 12 décembre (avec Alexandre)
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Saint Épimaque (Epimachus en latin) est un martyr originaire de Péluse (Basse-Égypte) mort à Alexandrie, et vénéré par l’Église catholique. Sa fête personnelle est le 31 octobre[1], et le 12 décembre avec Alexandre[2] (auparavant le ). Les deux sont d'habitude cités et fêtés ensemble, le pour l'Église orthodoxe et le pour l'Église arménienne[3]. D'autre part, il est associé à saint Gordien qui fut enterré dans la crypte où les reliques de saint Épimaque avaient été déposées auparavant.

Hagiographie

Saints Gordien et Épimaque. Illustration de la Chronique de Nuremberg.

Épimaque a subi le martyre à Alexandrie sous l’empereur Dèce, vers 250, avec un dénommé Alexandre. Ils sont longtemps détenus, battus avec des massues, leurs chairs arrachés avec des crocs en fer, finalement brûlés à la chaux[4]. Ses ossements ont été transportés à Rome et enterrés dans les catacombes de la Voie Latine. Gordien, martyrisé en 362, a été enterré à côté du corps d'Épimaque qui s'y trouvait déjà[5]. C'est leur proximité dans la tombe qui fait que l'on cite Gordien et Épimaque ensemble. Sa fête personnelle est le pour l’Église catholique[6].

Les reliques des deux saints sont translatées vers 773-774 par Hildegarde de Vintzgau, l'épouse de Charlemagne, à l'abbaye de Kempten[4].

Les attributs d'Épimaque sont une armure, une épée, un poêle de faïence, un livre, et la palme du martyr. Des églises qui ont les deux saints comme patrons sont en Allemagne sauf la dernière :

D'autres saints

Il existe plusieurs martyrs nommés Epimachus, et le peu d'information que l’on possède sur eux les font confondre. Les Bollandistes mentionnent cinq saints de ce nom[6] :

  • un martyr commémoré par l'Église grecque le (Acta Sanctorum, XXIX, 280)
  • Epimachus et Azirianus, martyrs vénérés par les Églises copte et abyssinienne le (Acta Sanctorum, LXI, 684)
  • Épimaque de Péluse en Égypte, vénérés par l'Église orthodoxe d'Orient le (Acta Sanctorum, LXI, 704)
  • Épimaque et Alexandre, martyrisés à Alexandrie durant la persécution de Dèce, commémoré par l'Église latine le
  • Epimachus dont le corps était à côté de celui de Gordianus; honoré à Rome le .

La plupart des Docteurs de l'Église estiment que les deux derniers ne font qu'un, et que le corps d'Épimaque a été transporté à Rome peu avant le martyre de Gordien. Rémi De Buck (1804-1880), un érudit bollandiste, soutient que les deux Épimaque sont différents, et rejette l’idée d'une translation des reliques d'Alexandrie à Rome[6].

Source

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Epimachus » (voir la liste des auteurs).

Notes et références

  1. St Épimaque d'Alexandrie, martyr († 250), fête le 31 octobre, L'Évangile au Quotidien.
  2. Saints Épimaque et Alexandre sur le site Nominis.
  3. Saint Épimaque sur le site du Ökumenisches Heiligenlexikon.
  4. a et b Butler 1866.
  5. Voragine 2004.
  6. a b et c Herbermann 1913.

Bibliographie

  • Charles Herbermann (éd.), « Sts. Gordianus and Epimachus », Encyclopédie catholique, Robert Appleton Company,
  • Jacques de Voragine (trad. du latin), La Légende dorée, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », , 1549 p. (ISBN 2-07-011417-1)
  • Alban Butler, The Lives of the Fathers, Martyrs, and Other Principal Saints, Dublin, James Duffy, (lire en ligne), « Gordianus and Epimachus ». Mis en ligne sur Bartleby.com en 2010. Traduction : Vies des pères, martyrs et autres principaux saints, par l'Abbé Godescard.
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